La question esthétique chez Adorno

Jeudi 31 mars 2011

Table ronde animée par Stéphane Douailler (UFR Arts et Philosophie, département Philosophie)
Avec :
Yves Dorestal (ENS Port au Prince)
Catherine Perret (Philosophie, Paris X)
Jean-Paul Olive (UFR Arts et Philosophie département Musique)

Trois perspectives sur l’oeuvre d’Adorno :
Yves Dorestal, formé à l’école de Francfort présente six aspects de la réflexion d’Adorno. Parmi ceux-ci : l’esthétique adornienne ne constitue pas une théorie du beau, sa compréhension nécessite qu’on la resitue dans son environnement de pensée, d’autant qu’elle est disséminée dans la globalité de son œuvre philosophique.
Catherine Perret insiste sur l’actualité du programme de travail adornien du point de vue :
- de la question esthétique pensée comme pratique philosophique, la théorie esthétique adornienne étant l’aboutissement, l’accomplissement de sa philosophie ;
- de la question de l’œuvre, pensée non seulement comme objet de la critique mais également comme son produit.
Pour Jean-Paul Olive le livre d’Adorno sur Mahler (et sur la question du fragment qui y est traitée) est aussi l’un des plus beaux livres sur la musique, car une question fondamentale pour cette dernière y est posée : celle de l’intégration de l’hétérogène, quelle que soit sa forme. Intégration qui ne soit ni dénégation de l’extériorité, ni sa dissolution, mais au contraire sa mise en vibration. Cette nouvelle possibilité (tension non résolue) ouvre une voie essentielle à (pour ?) la musique contemporaine.