Mercredi 28 mars 2012
Morceaux choisis et présentés par Emmanuel Péhau et des étudiants de philosophie.
S’il y a une nouvelle que le cinéma de Godard nous a apportée à travers tant de vagues, c’est que, de même que le cinéma a été « sourd » plutôt que « muet », les enfants parlent, même (surtout) quand on ne les écoute pas. Comme si avec le cinéma on avait inventé, plutôt que l’automate enregistreur de nos faits et gestes, de nos moindres mouvements, le révélateur de leur toile de fond ; non le remède pour une difficulté d’élocution (un « moyen d’expression »), mais une manière de la soutenir – une « enfance » de l’art lui-même. Ce pourquoi sans doute la pente générale de l’art cinématographique aura été inverse : faire taire les enfants en leur demandant de nous montrer un peu ce que c’est que chanter et danser. Nous proposons d’explorer quelques-uns des moments où JLG s’est efforcé de « remonter la pente ».
UFR Arts, Philosophie, Esthétique, Université Paris 8, 2 rue de la liberté 93526 Saint Denis cedex