« On peut dire d’une éponge qu’elle est une sorte de créature antérieure qui absorbe la mort sur la peau des mortels. » (Pascal Quignard, Boutès)
L’eau rend les corps anonymes au rivage. L’eau efface les traces du temps, des actes, des rencontres, des trajets. Les naufragés ne perdent pas uniquement leur vie mais aussi leur identité. Leur individualité se transforme en nombre. Ces données abstraites apparaissent pendant quelques jours en première page des journaux, puis sont oubliées.
Comment représenter l’absence dans nos corps présents ?
UFR Arts, Philosophie, Esthétique, Université Paris 8, 2 rue de la liberté 93526 Saint Denis cedex