Francisco Zamora, Doctorant en Cinéma, réalisateur de films documentaires.
Trois fragments vidéos dépeignent l’univers carcéral de l’Amérique Latine. Des femmes se réapproprient leur corps, réinvestissent l’espace de la prison. Les frontières s’estompent.
Les barreaux se dissolvent, illusoirement.
Vidéo, 5min, DV, Stéreo.
Michel Foucault imagine une science qui aurait comme vocation d’étudier ce lieu réel où se juxtaposent plusieurs espaces incompatibles entre eux. Nous sommes en 1963, l’Hétérotopologie est née ! La prison, cet espace autant stigmatisé comme revisitée par l’univers des représentations des Arts, à partir de ce llieu commun d’une esthétique du dis-fonctionnel, se dévoile dans son essence humaine par des moments de rêverie dont le dehors semble ne plus être le rêve ultime. Ici, le temps passe au compte gouttes. Le maton tel surveillant du temple de Chronos se mymétise dans la cadence d’une choronologie enfermée. Les corps fatigués des prisonniers se forcent à inventer jour-après-jour des moments d’évasion. Trois tableaux-vidéos nous introduisent dans l’univers carcéral de l’Amérique Latine dans une prison quelconque. Ici, les barreaux semblent se dissoudre face à la réappropriation de l’espace et du corps des prisonnières. L’arrivée des matons marquant la fin du jeu nous renvoient à cet instant ou apparaissent devant nous des : « hétérotopies carcérales ».
UFR Arts, Philosophie, Esthétique, Université Paris 8, 2 rue de la liberté 93526 Saint Denis cedex