Chorégraphie et interprétation : Volmir Cordeiro (étudiant en doctorat Danse)
Percussion : Washington Timbó
Production : Margelles
Coproduction : Ménagerie de Verre
Avec le soutien de : Musée du Louvre, Labos d’Aubervilliers, Le CND, le département de la Seine-Saint-Denis.
Spectacle créé en octobre 2015 dans la Cour Marly du Musée du Louvre.
Durée : 45 minutes
La rue est ouverture vers une autre. La rue invente des langues, des types, elle héberge les misérables et elle prête sa scène aux artistes qui la prennent comme refuge. Le vagabondage est une excellente invention de la rue. La rue a inventé la classe, la race, l’angoisse, le sang. La rue ne nous échappe pas, on la connaît tous. Elle rassemble les hommes, les manifestations sordides, elle est là pour nous ; et nous croyons jouer le « nous » quand nous nous retrouvons dans la rue. Mensonge. La rue sélectionne, limite, empêche, divise, dicte. La rue n’est pas la route, la rue ne veut pas le monde. Elle reste en ville. Et dans la ville, plein de poètes. Les poèmes, tous pulvérisés. Les rides. Les rues sont comme les rides d’un visage : les rues du visage, les rides du sol. Si je dis que la rue tricote avec le ciel, je n’exagère en rien : ils ont tous deux cette incroyable faculté à sentir les choses, les êtres, les matières pauvres. A se mettre à nu. Cette rue, que j’ai envie de proposer, est celle qui sort à la chasse inlassable du rêve que les édifices nous ont volé.
Volmir Cordeiro
http://volmircordeiro.com/project/rue/
UFR Arts, Philosophie, Esthétique, Université Paris 8, 2 rue de la liberté 93526 Saint Denis cedex